Thomas Diego Armonia

L'époque parisienne

Parisien d'adoption, l'artiste designer Thomas Diego Armonia, venu d'Italie, a trouvé dans la ville lumière le cadre le plus propice pour créer des oeuvres. Inspirées de multiples cultures, toutes exaltent la féminité parée de bijoux. Puisant à des horizons variés, Armonia reste résolument passionné de Paris et de ses femmes, appréciées dans le monde entier. L'artiste sera ainsi présent dans plusieurs expositions internationales en 2008 et 2009, notamment à Singapour, Shanghai, Beijing, Las Vegas, Düsseldorf, Vicenza, France, Bruxelles et à Lisbonne.

Pour celle-ci, il a choisi les années 30, époque d'exubérante liberté. Où la parisienne, mutine et élégante règne sur la culture. L'emblème de l'exposition, Fashion animal, montre ainsi un contraste saisissant entre la voluptueuse grâce féminine et la beauté impassible des sculptures du pont Alexandre III à Paris. Mais cette froideur de la pierre n'est qu'apparente, l'ange semble prêt à briser les chaînes de la pesanteur, tel un symbole de la libération des pays soumis au colonialisme en l'honneur de qui le pont avait été construit. C'est dans cet esprit que l'oeuvre a été présentée au Grand Palais en novembre 2007.

Entre colonisation et décolonisation, dans l'entre deux guerres, un autre vent de libération a soufflé sur Paris. Une parenthèse élégante et enchantée où la femme a été la reine du monde de la beauté. C'est cette femme, héritière d'une longue tradition culturelle, qu'elle réinvente constamment pour le plaisir de tous, qui a inspiré Armonia.

La série de toiles présentées, aux lignes épurées, reflète la séduction toujours moderne et internationalement appréciée de la parisienne. Coiffée à la garçonne, ou habillée par Coco Chanel, le design noir et blanc des oeuvres, ancre résolument la sobriété de leurs images dans notre époque.

Ce même noir et blanc donne un air de mystère, de Vénus intemporelle aux divinités parées de bijoux qui accueillent le spectateur. Cette aura de sacralité est renforcée par l'or qui tapisse les fonds et dessine les bijoux.

L'univers fascinant d'Armonia sera particulièrement mis en valeur lors du vernissage le jeudi 3 avril. Le thème principal de l'exposition, les années 30, fera en effet l'objet d'une véritable mise en scène, dans une esthétique basée sur le contraste des perles blanches et des voiles noirs, scellant les tableaux au regard du monde extérieur. Il faudra la puissance de la danse pour les révéler dans une chorégraphie directement inspirée du monde du spectacle du Paris des Années Folles.

Pour cette exposition, le seizième arrondissement, qui abrite ce haut lieu des années 30 qu'est le Trocadéro, a semblé l'endroit le plus propice à l'artiste et au galeriste Franck Marchal. C'est en effet dans ce quartier que ce dernier a trouvé l'endroit approprié pour laisser libre cours à sa passion pour le design et l'art. Les oeuvres d'Armonia, alliant la joaillerie et la peinture, rejoignent parfaitement le projet de cette galerie. A savoir, la création d'un lieu de culture vivante et pluridisciplinaire.

Galerie Adea, Thomas Diego Armonia, « L'époque parisienne »

9 rue Boileau, 75016 Paris, du 3 au 30 avril 2008