Ensemble harmonique de Bellegarde

Bellegarde n'était une commune que depuis cinq ans lorsque parut, le 27 novembre 1863, le décret de constitution de la société instrumentale dite « fanfare de Bellegarde » qui comptait alors 600 habitants, 15 musiciens répétaient à Coupy.

Dès 1877, l'harmonie s'illustre dans des concours. A partir de la guerre de 14-18, elle participe aux obsèques de soldats morts au front et inaugure les monuments aux morts. Quelques anecdotes émaillent les premières années. Un arrêté préfectoral de 1877 la dissout pour avoir joué la Marseillaise ! En 1883, elle manque d'instruments et se transforme en chorale. Entre 1893 et 1895 une fanfare dissidente se monte à Arlod mais ne durera pas. Après la guerre de 1945, l'harmonie bellegardienne est toujours là mais dans les années 50, elle connaît un grave problème de recrutement.

Les musiciens formés sur place par leurs aînés viennent à manquer, d'où la création en 1954 d'une école gérée par l'harmonie sous le mandat de Georges Marin. Cela ne suffit pas, seule une alliance avec l'harmonie de Virieu le Grand permet de survivre. Après le départ du chef respecté Léon Germano, Julien Abati reprend la baguette et la direction de l'école en 1968, qui devient un vivier de nouveaux musiciens et reprend de l'ampleur. Devenue municipale en 1971, l'école a conservé un lien privilégié avec l'Ensemble harmonique, les membres de l'ensemble junior en sont issus. Depuis 30 ans, pas loin de 250 musiciens ont fréquenté les rangs de l'Ensemble harmonique. Depuis les fondateurs de 1863, le présidant M. Roy et le premier chef Jean Pichon, de nombreuses figures se sont succédées à la tête de l'ensemble. Parmi les présidents, Joseph Marion, Louis Nublat, Louis Chanel, Georges Nera, Claude Kensicher, Gilbert Janin, Jacques Fonteret, Roland Multin et Christophe Cros depuis 2004. Quant aux chefs, ils ont été 27, les derniers étant Michel Bétourné, Bernard Noyer, et Christophe Héritier depuis 1998.